Le monde de Mathys
La tête dans les étoiles mais les pieds bien calés sur les pédales de son vélo, Mathys est un petit garçon curieux, à la pétillance contagieuse. Malvoyant de naissance, Eqla l’accompagne depuis maintenant 3 ans. En classe… mais pas seulement !
3, 2, 1… Go ! Mathys appuie à fond sur les pédales et traverse fièrement la cour de la ferme familiale. Avec ses parents, ses 3 frères, ses 4 chiens, son lapin et quelques centaines de vaches, il y mène une enfance remplie d’éclats de rire et de beaucoup d’amour.
Mathys a 9 ans. Et comme beaucoup d’enfants de son âge, il déborde de curiosité et a des rêves d’exploration qui se moquent bien des limites. Virevolter sur Jupiter à l’aide de propulseurs ? Ça se tente ! Développer un super pouvoir qui permet de faire tout ce qu’il a envie, tout le temps ? Bonne idée ! Faire du vélo quand on n’a plus qu’un faible résidu visuel… Et pourquoi pas ?
Une famille qui croit en lui
Si Mathys grandit avec tant de rêves et d’aspirations, c’est avant tout grâce au soutien et à l’amour de sa famille, qui s’est adaptée pour répondre à ses besoins spécifiques, sans pour autant le préserver du monde extérieur.
Comme nous l’explique Céline, sa maman : “On a voulu qu’il grandisse dans un environnement normal, qu’il soit intégré dans la vie classique. Toute sa vie pourrait s’adapter à sa déficience visuelle, nous préférons qu’il s’adapte à la vie qui l’entoure. La majorité des gens autour de lui sont voyants, il doit baigner dans cet univers pour se dépasser.”
Des accompagnateurs à l’écoute
L’épanouissement de Mathys passe aussi par le suivi des professionnels qui l’encadrent. C’est en 1ère primaire que Pierre et Sophie, accompagnateurs scolaires chez Eqla, ont commencé à suivre Mathys, prenant le relais de l’association Triangle, qui le suivait en maternelle.
Leur mission a commencé bien avant leur présence en classe. Comme l’explique Céline : “Ce n’est pas toujours simple pour les parents d’être face aux questions des enseignants. Quand un professionnel explique qu’un enfant malvoyant n’est pas nécessairement limité dans son apprentissage, il est mieux entendu que lorsque cela vient des parents.”
Cette première étape a été fondamentale dans la construction du suivi. Le personnel de l’école est volontaire et désireux d’apprendre. Ils ne connaissent pas toujours les outils spécifiques à utiliser pour que Mathys suive normalement sa scolarité, mais Pierre et Sophie sont là pour prendre le relais, et faire en sorte qu’il puisse suivre le programme comme ses petits camarades.
Leur accompagnement ne se limite cependant pas au cadre scolaire, ni à la déficience visuelle. Il englobe le bien-être de l’enfant, dans tous les aspects de sa vie. Ils l’aident à grandir, à s’épanouir et à mieux appréhender le monde qui l’entoure.
“Pierre et Sophie ont une vision globale du comportement de Mathys et de sa vie sociale”, explique Céline. “Ils l’aident à comprendre son environnement et les interactions avec les copains. Mathys a tendance à penser que tout doit tourner autour de lui. Son monde est plus restreint, et il ne perçoit pas toujours quand un copain est triste ou n’a pas envie de jouer. L’accompagnement travaille aussi cet aspect relationnel.”
Ce n’est pas parce que la vue d’un enfant est limitée que sa vie doit l’être
“Au début, on se laisse submerger par la peur et on se demande ce qu’il pourra faire… Mais il pourra faire plein de choses”, confie Céline. “Il faut faire confiance, chercher des personnes ressources et des professionnels, et garder espoir.”
Chaque année, ce sont plus de 100 enfants aveugles ou malvoyants qu’Eqla accompagne dans l’enseignement ordinaire, en Wallonie et à Bruxelles. Cela représente plus de 100 familles qui bénéficient de l’encadrement d’Eqla, qui sont écoutées, accompagnées pour trouver les réponses qui vont permettre à leur enfant de grandir le plus sereinement possible.
“Notre souhait principal, c’est que Mathys trouve sa voie. Qu’il puisse travailler et être autonome. Qu’il puisse vivre sa vie sans dépendre constamment d’autres personnes. Nous avons rencontré des adultes déficients visuels qui exercent des métiers très variés : kinésithérapeutes, avocats, acteurs, potiers… Ça nous rassure, beaucoup de portes restent ouvertes.”
Faire un don à Eqla, c’est soutenir les familles d’enfants déficients visuels
En faisant un don à Eqla, en vous engageant à nous soutenir financièrement, vous permettez à toutes ces familles de ne pas être seules face au handicap. Sur les bancs de l’école, comme en dehors, nos accompagnateurs jouent un rôle essentiel pour l’avenir de ces enfants.
Depuis plus de 30 ans, la générosité de nos donateurs aide des centaines d’enfants, comme Mathys, à grandir, à s’épanouir et à tracer leur propre chemin, malgré les obstacles et les limites que la société leur impose.
Poursuivons cette mission ensemble.
Pour Mathys, pour toutes les familles que nous accompagnons.
Aujourd’hui, faites un don.
