Du 8 au 15 octobre, Eqla mène une nouvelle campagne de sensibilisation : çanousregarde.be. L’objectif : inciter les gens à prendre soin de leur santé oculaire, dès le plus jeune âge. Mais aussi à mieux inclure dans la société celles et ceux qui ont perdu la vue ou sont en train de la perdre. Cette année, l’association porte la focale sur la rétinite pigmentaire. La cause la plus fréquente de cécité chez la personne d’âge intermédiaire.
Eqla lance un nouveau rendez-vous annuel : « Ça nous regarde ! », la semaine Eqla. Durant cette semaine particulière, l’association qui travaille pour et avec les personnes aveugles et malvoyantes mène une vaste campagne de sensibilisation. L’objectif : inciter les gens à prendre soin de leur santé oculaire, dès le plus jeune âge. Mais aussi à mieux inclure dans la société celles et ceux qui ont perdu la vue ou sont en train de la perdre.
Cette année, Eqla souhaite sensibiliser autour de la rétinite pigmentaire. Une maladie génétique qui fait progressivement perdre la vue jusqu’à devenir aveugle, en atteignant d’abord la vision périphérique.
« En Belgique, 1 personne sur 3 000 est atteinte d’une rétinite. Cette pathologie héréditaire se révèle à tout âge. Le champ visuel se restreint progressivement et la vision se limite peu à peu à la vision centrale, comme si l’on regardait à travers un tube », explique Rafal Naczyk, porte-parole d’Eqla.
Dans sa forme la plus répandue, la rétinite pigmentaire cause une altération des visions crépusculaire et nocturne. Les obstacles n’étant plus perçus, la mobilité s’en trouve fortement entravée. Dans certains développements de la maladie, il y a aussi une perte de la vision centrale, rendant par exemple difficiles la lecture et la distinction des couleurs. « C’est la cause la plus fréquente de cécité chez la personne d’âge intermédiaire dans les pays développés », insiste Eqla.
L’espoir de l’optogénétique
Pour en traiter les causes, la thérapie génique soulève des espoirs. « Le but de la thérapie optogénétique est de restaurer la sensibilité à la lumière, en modifiant génétiquement l’œil du patient pour qu’il produise des protéines photosensibles. En France, un aveugle de 58 ans a partiellement recouvré la vue », explique Rafal Naczyk. Mais en Belgique, il n’existe pas de traitement. Résultat : quand le diagnostic tombe, il est irréversible.
La déficience visuelle, ça nous regarde tous
Aujourd’hui, en Belgique, près de 350.000 personnes sont atteintes d’un trouble de la vision. Si 3 Belges sur 4 avouent déjà avoir pensé au fait de devenir aveugle, il y a quatre fois plus de personnes malvoyantes que de personnes aveugles. « En moyenne, un Européen sur 30 souffre d’une perte de vision. Mais avec le vieillissement de la population, nos habitudes de vie et de consommation, presque tous les habitants de la planète connaîtront un problème de santé oculaire au cours de leur vie », insiste Rafal Naczyk, porte-parole d’Eqla.
Selon l’OMS, un doublement du nombre de déficients visuels serait à prévoir d’ici 2050. La cécité et la malvoyance vont devenir, avec la maladie d’Alzheimer, les fléaux du grand âge. « Certaines maladies oculaires ne présentent aucun symptôme au début. Elles peuvent évoluer très lentement et, si on les dépiste à temps, elles peuvent être maîtrisées. Pour d’autres, comme la rétinite, le diagnostic est irrévocable. Mais que l’on soit enfant, jeune adulte, médior ou sénior, il est essentiel de consulter régulièrement un ophtalmologue. Au moins une fois par an. ça peut vous sauver la vue ! », insiste le porte-parole d’Eqla.
Ne parlons plus de handicap, parlons de solutions
La campagne « Ça nous regarde ! », c’est aussi l’occasion pour Eqla de transmettre un message fort : « Ce n’est pas parce que votre vision est limitée que votre vie doit l’être… ». L’éducation, la formation, l’emploi, l’accessibilité, les nouvelles technologies, mais aussi la culture et le sport sont des enjeux prioritaires pour permettre aux personnes aveugles et malvoyantes, une citoyenneté pleine et entière. Ce combat, c’est la raison d’être de l’association Eqla. « Nous sommes convaincus qu’une personne déficiente visuelle peut gagner en autonomie, avoir une vie professionnelle, culturelle et sociale riche… comme tout le monde. Surtout, si elle bénéficie d’un bon accompagnement », conclut le porte-parole d’Eqla.
LE CLIP VIDÉO
LE SPOT RADIO
Vous pouvez visionner l’ensemble de la campagne sur notre site : www.çanousregarde.be