Vers La Lumière 419

Le nouveau numéro du Vers La Lumière vient de sortir.

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Eqla fête son centenaire et lance www.les100ansdeqla.be

100 ans d'Eqla

Il y a 100 ans, un aveugle de guerre, Charles Vanden Bosch, se donna une mission. Celle de venir en aide à toutes les personnes aveugles et malvoyantes en Belgique. L’Œuvre Nationale des Aveugles (ONA), désormais appelée Eqla, est née.

Créée par Charles Vanden Bosch en 1922, l’association Eqla (ex-Œuvre Nationale des Aveugles) poursuit l’ambition de son fondateur et déploie ses actions dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles pour permettre aux personnes aveugles et malvoyantes de gagner en autonomie au quotidien.

Cette année marque les 100 ans de l’organisation qui, dans le prolongement de son projet associatif, agit en faveur de l’inclusion sociale et défend l’accessibilité sous toutes ses formes : physique, culturelle, numérique, mais aussi dans les espaces publics ou encore dans les entreprises. Aujourd’hui, Eqla accompagne plus de 2 000 personnes déficientes visuelles pour se former, travailler, accéder à la culture, se divertir et vivre sa vie… comme tout le monde.

« Un siècle d’accompagnement, ce sont des milliers et des milliers de visages, de voix, de rires, de pleurs et une longue histoire d’amour avec nos bénéficiaires. Ensemble, nous avons été capables de relever les défis les plus fous et d’initier des changements dans la vie des personnes aveugles et malvoyantes, que l’on croyait auparavant impossibles », explique Bénédicte Frippiat, Directrice générale d’Eqla.

Et de poursuivre : « Une telle continuité impose un sincère sentiment d’humilité. Si Eqla en est là, nous le devons à la longue chaîne de professionnels qui ont transformé l’aventure en succès. Mais nos 100 ans, c’est surtout un prétexte pour mettre les personnes déficientes visuelles à l’honneur. Pour montrer que ce n’est pas parce que votre vision est limitée que votre vie doit l’être…»

Des évènements qui valorisent les sens

Au cours de l’année, Eqla colorera ses activités d’une touche spéciale 100 ans. Dès le mois de janvier, nous organiserons des activités favorisant l’inclusion des personnes aveugles et malvoyantes. En cette année de fête, le fil rouge sera la perception : tous les évènements liés à notre centenaire seront déclinés autour des « sens ». Une manière pour nous de montrer que le monde ne se limite pas à la vue.

12 nouvelles audio et des podcasts

Dès le 19 janvier, nous vous invitons à découvrir deux projets construits autour de l’ouïe, de l’expression orale et du son : les « Donneurs de voix ». Une série de 12 nouvelles originales écrites par des auteurs belges de renom et enregistrées par 12 voix célèbres. Plongez, aussi, dans notre nouvelle série de podcasts : « Eqla de vies », l’histoire d’Eqla racontée par celles et ceux qui ont participé à l’aventure centenaire de l’Œuvre Nationale des Aveugles en s’engageant, parfois toute leur vie, au service des personnes déficientes visuelles.

Deux expos et un spectacle de danse

Un peu plus tard dans l’année, nous vous inviterons à une expo de photos réalisées par 8 personnes déficientes visuelles, ainsi qu’à la première exposition d’art « accessible à tous » mais qui ne peut être vue. Ici aussi, Eqla s’est entourée de grands artistes plasticiens. Nous fêterons aussi les corps, le toucher et l’ouïe par un spectacle de danse inédit co-écrit et dirigé par le chorégraphe Nono Battesti.

Une soirée de Gala le 14 octobre

L’ambiance festive sera également au rendez-vous lors d’une soirée de Gala exceptionnelle. Notez déjà la date du 14 octobre dans votre agenda. Il y aura de la musique, de l’humour, de la gastronomie et… un concert exceptionnel. Les bénéfices de cette soirée seront intégralement versés à Eqla au profit des personnes aveugles et malvoyantes.

Ne parlons plus de handicap, parlons de solutions

Eqla est l’un des rares acteurs en Belgique à proposer une aussi large palette de services allant de l’accompagnement scolaire et social à la formation aux nouvelles technologies, au codage informatique et à l’insertion professionnelle pour les personnes déficientes visuelles. Il reste néanmoins encore beaucoup à accomplir. « L’accessibilité des lieux publics est encore très insuffisante, moins de 10 % des sites internet sont accessibles, seulement un tiers des personnes déficientes visuelles en Belgique accèdent au marché de l’emploi, explique Rafal Naczyk, porte-parole d’Eqla. C’est pourquoi nos actions en faveur de l’éducation, de la formation, de l’emploi, mais aussi de l’accès à la culture, aux loisirs et au sport sont des enjeux prioritaires pour permettre aux personnes aveugles et malvoyantes, une citoyenneté pleine et entière. »

Pour découvrir le programme complet et suivre l’actualité liée à nos 100 ans, surfez sur www.les100ansdeqla.be

Vers La Lumière 418

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Eqla lance une nouvelle campagne : «Ça nous regarde !»

Du 8 au 15 octobre, Eqla mène une nouvelle campagne de sensibilisation : çanousregarde.be. L’objectif : inciter les gens à prendre soin de leur santé oculaire, dès le plus jeune âge. Mais aussi à mieux inclure dans la société celles et ceux qui ont perdu la vue ou sont en train de la perdre. Cette année, l’association porte la focale sur la rétinite pigmentaire. La cause la plus fréquente de cécité chez la personne d’âge intermédiaire.

Eqla lance un nouveau rendez-vous annuel : « Ça nous regarde ! », la semaine Eqla. Durant cette semaine particulière, l’association qui travaille pour et avec les personnes aveugles et malvoyantes mène une vaste campagne de sensibilisation. L’objectif : inciter les gens à prendre soin de leur santé oculaire, dès le plus jeune âge. Mais aussi à mieux inclure dans la société celles et ceux qui ont perdu la vue ou sont en train de la perdre.

Cette année, Eqla souhaite sensibiliser autour de la rétinite pigmentaire. Une maladie génétique qui fait progressivement perdre la vue jusqu’à devenir aveugle, en atteignant d’abord la vision périphérique.

« En Belgique, 1 personne sur 3 000 est atteinte d’une rétinite. Cette pathologie héréditaire se révèle à tout âge. Le champ visuel se restreint progressivement et la vision se limite peu à peu à la vision centrale, comme si l’on regardait à travers un tube », explique Rafal Naczyk, porte-parole d’Eqla.

Dans sa forme la plus répandue, la rétinite pigmentaire cause une altération des visions crépusculaire et nocturne. Les obstacles n’étant plus perçus, la mobilité s’en trouve fortement entravée. Dans certains développements de la maladie, il y a aussi une perte de la vision centrale, rendant par exemple difficiles la lecture et la distinction des couleurs. « C’est la cause la plus fréquente de cécité chez la personne d’âge intermédiaire dans les pays développés », insiste Eqla.

L’espoir de l’optogénétique

Pour en traiter les causes, la thérapie génique soulève des espoirs. « Le but de la thérapie optogénétique est de restaurer la sensibilité à la lumière, en modifiant génétiquement l’œil du patient pour qu’il produise des protéines photosensibles. En France, un aveugle de 58 ans a partiellement recouvré la vue », explique Rafal Naczyk. Mais en Belgique, il n’existe pas de traitement. Résultat : quand le diagnostic tombe, il est irréversible.

La déficience visuelle, ça nous regarde tous

Aujourd’hui, en Belgique, près de 350.000 personnes sont atteintes d’un trouble de la vision. Si 3 Belges sur 4 avouent déjà avoir pensé au fait de devenir aveugle, il y a quatre fois plus de personnes malvoyantes que de personnes aveugles. « En moyenne, un Européen sur 30 souffre d’une perte de vision. Mais avec le vieillissement de la population, nos habitudes de vie et de consommation, presque tous les habitants de la planète connaîtront un problème de santé oculaire au cours de leur vie », insiste Rafal Naczyk, porte-parole d’Eqla.

Selon l’OMS, un doublement du nombre de déficients visuels serait à prévoir d’ici 2050. La cécité et la malvoyance vont devenir, avec la maladie d’Alzheimer, les fléaux du grand âge. « Certaines maladies oculaires ne présentent aucun symptôme au début. Elles peuvent évoluer très lentement et, si on les dépiste à temps, elles peuvent être maîtrisées. Pour d’autres, comme la rétinite, le diagnostic est irrévocable. Mais que l’on soit enfant, jeune adulte, médior ou sénior, il est essentiel de consulter régulièrement un ophtalmologue. Au moins une fois par an. ça peut vous sauver la vue ! », insiste le porte-parole d’Eqla.

Ne parlons plus de handicap, parlons de solutions

La campagne « Ça nous regarde ! », c’est aussi l’occasion pour Eqla de transmettre un message fort : « Ce n’est pas parce que votre vision est limitée que votre vie doit l’être… ». L’éducation, la formation, l’emploi, l’accessibilité, les nouvelles technologies, mais aussi la culture et le sport sont des enjeux prioritaires pour permettre aux personnes aveugles et malvoyantes, une citoyenneté pleine et entière. Ce combat, c’est la raison d’être de l’association Eqla. « Nous sommes convaincus qu’une personne déficiente visuelle peut gagner en autonomie, avoir une vie professionnelle, culturelle et sociale riche… comme tout le monde. Surtout, si elle bénéficie d’un bon accompagnement », conclut le porte-parole d’Eqla.

 

LE CLIP VIDÉO

LE SPOT RADIO

Vous pouvez visionner l’ensemble de la campagne sur notre site : www.çanousregarde.be

Accessibilité numérique : 95 % des sites des services publics belges sont « hors-la-loi »

Depuis 1 an, tous les sites internet du secteur public doivent être accessibles à tous, quel que soit le handicap des usagers. Mais en Belgique, on fait fi de ces obligations, alertent le CAWaB et l’association Eqla (ex-Œuvre nationale des aveugles). 95 % des sites web et des applis continuent d’exclure les usagers, malgré une directive européenne.

Ce 23 septembre, cela fera un an qu’est entrée en vigueur la Directive européenne UE 2016/2012 sur l’accessibilité numérique. En effet, depuis le 23 septembre 2020, tous les sites internet, intranet, extranet, applications en ligne et applications mobiles du secteur public doivent être accessibles et utilisables par tous, quel que soit le handicap de l’usager. Depuis le 23 juin 2021, cette même directive s’applique aux applications mobiles du secteur public, des communes, des SPF, des SPW, mais aussi des organisations et entreprises publiques comme Proximus, Bpost, le TEC ou la SNCB.

En Belgique, le retard accumulé dans ce domaine devient inacceptable : 95 % des sites et des applis des organismes publics contiennent des failles qui rendent le surf et, surtout, les démarches administratives extrêmement compliquées, voire impossibles pour les personnes porteuses de handicap. Or en 2021, les interfaces numériques sont devenues un passage obligé – voire une condition sine qua non – pour accéder à l’information, à des panels de services administratifs, pour effectuer des réservations ou des paiements, suivre un colis postal, acheter un billet de train ou, tout simplement, pour prendre rendez-vous.

Pour Eqla, ce sujet est devenu central : « 15 % des citoyens atteints d’un handicap visuel, auditif, cognitif ou physique, sont exclus de la plupart des services publics numériques. Tout simplement, parce qu’ils n’ont pas été conçus pour être accessibles autrement qu’avec une souris ou un écran tactile. Ce qui les rend insuffisants et illégaux au regard des directives européennes et des besoins réels des personnes », explique Rafal Naczyk, porte-parole d’Eqla.

Sans organes de contrôle, pas d’accessibilité

De son côté, le CAWaB (Collectif Accessibilité Wallonie Bruxelles – www.cawab.be), collectif de 20 associations actives dans la défense et la promotion de l’accessibilité constate que trop peu de sites d’organismes publics ont évolué depuis le 23 septembre 2020 et que l’accessibilité numérique est encore loin d’être garantie sur Internet. « De nombreux sites sont sortis depuis que l’obligation légale est en vigueur, sans respecter les normes d’accessibilité. Si certains niveaux de pouvoir prennent davantage en compte la problématique au fil des mois, nous devons regretter par exemple qu’à Bruxelles, les organes de contrôles de l’accessibilité numérique n’ont toujours pas été désignés », explique Mathieu Angelo, directeur du CAWaB.

Une des obligations légales consiste à publier une déclaration d’accessibilité sur les sites concernés. Cependant, il n’y a que très peu d’organismes publics qui ont publié cette déclaration, d’autres sont incomplètes ou mal rédigées. Ceci indique qu’il y a encore de trop nombreux organismes publics qui ne sont pas entrés dans le processus d’amélioration de l’accessibilité de leurs outils numériques.

Mathieu Angelo, directeur du CAWaB :

«Comme aucune sanction n’est prévue par la Directive, les organismes publics ne sont pas contraints de la suivre, ce qui remet en question son application et son efficacité et, surtout, prive encore de nombreuses personnes en situation de handicap d’avoir accès à des sites internet accessibles », insiste le directeur du CAWaB, Mathieu Angelo.

Former plus d’experts en accessibilité numérique

Face à ce constat, l’association Eqla s’attache depuis de nombreuses années à dégager des solutions qui permettront aux décideurs politiques, mais aussi aux professionnels du web et des services numériques, à faire de l’inclusivité numérique un réflexe et une priorité pour tous. Et ce, dès l’esquisse et la construction des sites internet et des applications mobiles.

Harielle Deheuy, chargée de projet nouvelles technologies chez Eqla :

«Eqla accompagne et sensibilise une série de services publics comme la STIB et le Forem. Elle forme aussi des non-voyants et des malvoyants au codage et au développement informatique au travers des formations BlindCode à Bruxelles et en Wallonie. Avec, pour objectif, de proposer de vrais experts en accessibilité numérique. Des profils capables d’agir en tant que référents, de réaliser des audits, d’identifier les failles et de proposer des solutions concrètes aux organismes et aux entreprises désireuses d’améliorer leurs objectifs d’accessibilité ».

Pour le CAWaB et l’ASBL Eqla, il y a urgence à remédier à cette forme de discrimination. D’autant plus qu’une nouvelle directive européenne entrera en vigueur en 2025. Elle concernera davantage les produits et les services, et s’étendra aux acteurs du secteur privé.

Vous voulez améliorer l’accessibilité de vos contenus numériques ?

L’accessibilité numérique étant une démarche progressive, Eqla recommande d’appliquer ces quelques bons réflexes pour améliorer l’accessibilité de vos contenus numériques :

10 BONNES PRATIQUES D’ACCESSIBILITÉ

  1. Créer l’application ou le site accessible dès le départ !
  2. Penser l’application web accessible pour tous les handicaps simultanément, sans cloisonner
  3. Éviter les surcouches logicielles prétendant rendre le site accessible en un clic, sans changer le code
  4. Faire réaliser un audit d’accessibilité par un.e expert.e
  5. Tester le site avec des outils d’analyse de l’accessibilité web
    (les tests automatisés sont indicatifs, mais ne remplacent pas un audit)
  6. Faire tester le site par des utilisateurs en situation de handicap
  7. Vérifier que chaque composant d’interface peut être activé au clavier et à la souris
  8. Éviter les alertes non sollicitées (pop-up)
  9. Prévoir une transcription textuelle pour les médias audio et vidéo
  10. Ajouter une audiodescription pour les vidéos quand l’information est uniquement visuelle

    Télécharger l’infographie* en PDF sous ce lien.
    * réalisée par Gwenaëlle Collin, graphiste malvoyante, membre d’Eqla.

Quels sports sont adaptés aux personnes déficientes visuelles ?

Pratiquer un sport lorsqu’on est déficient visuel ou en situation de handicap ? C’est possible. Et c’est vivement conseillé notamment parce que le sport est essentiel à la santé, et qu’il contribue à améliorer l’estime de soi, la fierté d’atteindre des objectifs, seul ou en équipe.

Running, sports d’hiver, judo, natation, athlétisme… Avec quelques adaptations, la majorité des sports que nous connaissons peut être pratiquée par des personnes déficientes visuelles. Dans certaines disciplines, les athlètes non-voyants peuvent concourir avec les voyants. C’est le cas de la natation où les records mondiaux des nageurs malvoyants sont comparables à ceux de leurs confrères voyants. En aviron et en voile, des embarcations ont été conçues afin que voyants et non-voyants fassent équipe.

Ainsi, on reconnaît souvent les sportifs aveugles ou malvoyants à un gilet de sport, des brassards ou des bonnets de bain avec un dessin de trois boules noires sur un fond jaune. L’accompagnateur (éventuel) porte un gilet jaune avec un point d’exclamation noir. Sinon, dans la plupart des activités, les malvoyants sont accompagnés d’un guide. C’est le cas du ski ou encore du cyclisme. Dans les courses d’athlétisme, les athlètes sont guidés par un voyant et le lien est assuré par une cordelette.

Mais si la majorité des sports est aujourd’hui adaptée pour les personnes malvoyantes et non-voyantes, certaines disciplines reconnues aux jeux paralympiques ont été pensées uniquement pour elles comme le Cécifoot et le Goalball.

Le Cécifoot

Le cécifoot est une variante du football, adaptée aux personnes déficientes visuelles. Ce sport se joue sur un terrain extérieur de 40 mètres sur 20 ou sur des terrains de handball, entourés de barrières gonflables ; les joueurs ont les yeux bandés, se signalent par la voix, et sont guidés par trois personnes voyantes : le gardien, un coach installé sur le bord du terrain, et un guide qui se place derrière le but adverse. Le cécifoot a été reconnue comme discipline sportive en 1996 et comme sport paralympique en 2004.

Règles
Les joueurs suivent les mêmes règles que le football classique avec quelques exceptions. Chaque équipe est composée de 4 joueurs et d’un gardien de but voyant. Pour se repérer, les joueurs ont un guide qui leur indique où se situent les cages ainsi qu’un ballon rempli de grelots. On peut les entendre crier « voy » qui signifie « je suis là » pour se repérer sur le terrain.

Torball

Le Torball est une compétition handisport se jouant les yeux bandés. Créé en Allemagne juste après la Seconde Guerre mondiale (d’où son nom Torball signifiant « Balle au but »), ce sport est très proche du GoalBall. Il se pratique essentiellement au sol. C’est un sport très dynamique, avec beaucoup de réflexion. Le plus difficile est sans doute de se repérer dans l’espace. Raison pour laquelle 3 tapis d’orientation sont utilisés dans le Torball, ainsi que trois cordes avec des clochettes à leurs extrémités. D’abord créée pour les aveugles, cette discipline s’étend aujourd’hui à tous.

Règles
Sur un terrain de 16 mètres par 7, les deux équipes composées de 3 joueurs s’envoient la balle en dessous de trois cordes placées au milieu du terrain, pour marquer dans le but adverse. La victoire se dispute sur deux mi-temps de 5 minutes en temps effectif et le ballon (750 g) contient des grelots pour le repérer.

Goalball

Imaginé en 1955 dans un centre de réadaptation pour blessés de guerre, ce sport est dérivé du Torball et initialement réservé aux déficients visuels. Discipline paralympique, le goalball se joue essentiellement au sol. Il exige une attention extrême et implique de faire confiance à ses coéquipiers. Il requiert aussi une très bonne capacité de localisation dans l’espace. Il existe aujourd’hui 2 compétitions européennes et 2 mondiales.

Règles
L’objectif est de marquer un maximum de buts en faisant rouler un ballon sonore (1,25 kg) dans le but opposé. Chaque équipe est composée de 3 joueurs qui sont, tour à tour, défenseur et attaquant. Durant un match, les joueurs utilisent tout leur corps pour arrêter le ballon et ne peuvent pas parler entre eux. Les équipes s’affrontent sur un terrain de 18 sur 9 mètres, soit un peu plus grand qu’en Torball. Une compétition de Goalball dure 2 x 12 minutes, avec une pause de 3 minutes entre les deux.

Showdown

Fondé à la fin des années 70 par des pongistes canadiens, Showdown s’apparente au tennis de table et au air hockey. Ce sport se joue sur une table similaire au ping-pong, avec une balle, des gants de protection et une palette, sauf qu’il y a deux buts et des bords relevés. Créé pour les déficients visuels, ce sport apporte un travail important sur l’audition, l’écoute et la concentration des joueurs. En match, des balles de showdown ont été chronométrées à 160 kilomètres/heure. Showdown peut être pratiqué de manière récréative ou compétitive sans assistance visuelle, mais reste aussi accessible aux personnes voyantes.

Règles
Showdown se joue en 2 manches gagnantes de 11 points, avec 2 points d’écart. L’objectif est d’envoyer la balle sonore dans le but adversaire à l’aide d’une palette. Chaque but vaut 2 points pour celui qui l’a marqué et une faute vaut un point pour l’adversaire. Le son produit par la balle qui roule sur la table indique l’emplacement de la balle pendant le jeu.

Vous voulez vous familiariser avec un de ces sports ?

La Ligue Handisport organise une journée d’information et d’initiation aux handisports le 11 septembre 2021, au centre sportif de Floreffe.
Plus d’infos sur le site de la Ligue Handisport Francophone : www.handisport.be

Ludothèque d’Eqla : grands jeux pour petits voyajoueurs

Découvrez nos jeux d'été

Ludothèque : découvrez nos jeux d’été !



Ça embaume l’été, le parfum du temps libre, la fragrance des vacances. En préparant votre valise, n’oubliez pas d’emporter l’essentiel : un doudou, un maillot de bain et bien sûr quelques jeux. Et pourquoi pas un des petits nouveaux de la ludo d’Eqla ?

RAFLE DE CHAUSSETTES 🧦

Le monstre vert vient à nouveau de mettre tout sens dessus dessous ! Qui va trouver les bonnes paires de chaussettes dans ce pêle-mêle ? Les joueurs fouillent tous en même temps dans le tas. Zut alors, les chaussettes se ressemblent toutes ! Qui va trouver le plus de paires ?

Notre adaptation :

Le monstre vert a pris du poids et surtout du volume. Les chaussettes sont devenues tactiles en feutrine et les couleurs sont davantage contrastées.
➡️ Ce jeu est adapté aux joueurs malvoyants.

BOA BELLA 🐍

C’est un serpent qui avale de grosses perles en bois avec sa langue. Un jeu d’enfilage et de manipulation. Le Boa avale les perles qui sont ensuite cachées dans son ventre en tissu. L’enfant doit alors toucher la forme des perles et retrouver la plaquette correspondante. Une fois qu’il pense avoir découvert les bonnes formes, le serpent recrache les perles et on vérifie.

Notre adaptation :

Les cartes d’origine sont uniquement visuelles. Dans notre atelier, on les a transformées en plaquettes en bois avec des perles en relief. Ce qui permet une reconnaissance par le toucher et non par la vue.
➡️ Ce jeu est donc adapté aussi bien aux joueurs malvoyants que non-voyants.

MISTIGRI 🦴

Chaque joueur, à tour de rôle, met la main dans le sac à la recherche tactile d’une pièce qui figure sur son carré de jeu individuel. Le but du jeu est simple: attention à ne pas piocher le mistigri, l’os, sans quoi on doit redonner toutes les pièces de son jeu et recommencer à zéro.

Notre adaptation :

Proposer des pièces à deux faces : une colorée, une noire en relief avec du plastique qui contraste avec le support et dont on sent bien les contours et donc la forme.
➡️ Ce jeu est adapté aux joueurs malvoyants et non-voyants.

Vous avez envie d’emprunter un de nos jeux ?
➡️ Contactez la ludothèque d’Eqla

Sophie et Céline, les 2 ludothécaires d'EqlaCéline Piette et Sophie Janin
Ludothécaires et animatrices
Tél. : 02/241 65 68
ludotheque@eqla.be
Du lundi au jeudi, de 9h à 12h et de 13h à 16h
Le vendredi de 9h à 12h et de 13h à 15h

 

Vers La Lumière 417

Le nouveau numéro du Vers La Lumière vient de sortir.

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Bravo à nos huit nouveaux diplômés !

Bravo à nos 8 nouveaux diplômés !

Cette fin d’année scolaire est, comme souvent, un moment fort pour Eqla, avec la remise des diplômes de certains de nos jeunes accompagnés dans l’enseignement ordinaire.

Suivi depuis 14 ans par Pierre, Jules a eu les honneurs de la RTBF et de La Libre qui lui ont consacré un reportage alors qu’il passait ses examens. Hugo, qui a terminé sa rhéto au collège Saint-Michel à Bruxelles, a été accompagné pendant 6 ans par Camille. Le Soir lui a aussi consacré un article.

Mais ce ne sont pas les seuls à avoir obtenu leurs diplômes : Julie, Marlena, Germain, Jean-Christian, Olivier et… Théo ont également réussi ! Nous leur souhaitons à tous beaucoup de succès pour la suite. Et restons à leurs côtés, quoi qu’il arrive.

Bravo à eux !

Vous souhaitez en savoir plus sur notre travail d’accompagnement scolaire ?
➡️ Découvrez le reportage de la RTBF sur Jules, accompagné depuis 14 ans par Eqla, ci-dessous : 

Un élève qui réussit, c’est toute la société qui avance

Leur réussite, c’est aussi celle de l’inclusion parce qu’au fil des années, de vrais liens se sont tissés avec leurs familles, leurs professeurs et, parfois, leurs camarades de classe. Des liens qui vont bien au-delà d’un simple accompagnement. Pendant ces années, mais aussi pendant les confinements dus à la pandémie, toutes nos équipes se sont engagées à leurs côtés, comme auprès de tous les autres élèves déficients visuels que nous accompagnons, pour qu’ils puissent continuer à suivre leurs cours, comme tout le monde.

89 élèves accompagnés par Eqla, des maternelles jusqu’en rhéto

Depuis plus de 30 ans, Eqla accompagne au quotidien une centaine d’enfants aveugles et malvoyants dans l’enseignement ordinaire, de l’école maternelle jusqu’aux études supérieures. Cette année, ce sont 89 enfants et adolescents (dont 8 jeunes non-voyants) qui ont été accompagnés par Eqla dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Notre association a aussi été mandatée par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour adapter en braille, en grands caractères ou sur d’autres supports les CESS et les CEB.

L’immense travail des transcripteurs

En confinement ou pas, Amélie, Bénédicte, Delphine, Rosella et Stéphane adaptent au quotidien l’ensemble des cours envoyés à nos élèves déficients visuels, ainsi que leurs syllabi et examens. Parfois dans l’urgence… Ce travail artisanal n’a rien d’une routine. Chaque transcripteur adapte entre 50 et 120 pages par jour, 2 500 pages par mois et 30 000 par an. Un chiffre suffit pour résumer le travail colossal du pôle de transcription et d’adaptation d’Eqla : 170 266 pages ont été transcrites en braille et en grands caractères l’année dernière, dont 128 654 pour les seuls élèves suivant un cursus scolaire classique du primaire au supérieur. Cette réussite, c’est aussi à eux que nous la devons !

Eqla recrute un·e animateur·trice socioculturel·le en bibliothèque (H/F/X)

Offre d'emploi bibliothèque

Depuis 1922, l’association Eqla (anciennement Œuvre Nationale des Aveugles) agit avec et pour les personnes aveugles et malvoyantes.
Grâce à différents services de proximité, Eqla favorise leur inclusion dans la société en construisant avec elles des solutions d’autonomie et d’épanouissement : accompagnement global et personnalisé, formations aux nouvelles technologies, accès à des activités culturelles et de loisirs…
Eqla propose également des formations et des animations autour de la déficience visuelle, afin de sensibiliser le grand public et les professionnels aux réalités du handicap visuel.
Eqla emploie 49 personnes réparties sur toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. En plus de son siège à Bruxelles, Eqla dispose d’antennes dans les provinces du Brabant wallon, Hainaut, Namur et Luxembourg.

Nous sélectionnons nos collaborateur·trice·s sur base de leurs compétences. Nous ne faisons pas de distinction de handicap, d’âge, d’orientation sexuelle, de couleur de peau, de croyance, de conviction philosophique ou de nationalité.

La bibliothèque d’Eqla œuvre pour offrir l’accès à la Culture pour tous. La création et l’animation d’activités pour des groupes de tout âge vous enthousiasment ? Vous cherchez un travail passionnant dans le domaine associatif ? N’attendez plus pour postuler.

VOTRE FONCTION :

Au sein d’une équipe de cinq personnes, vous prendrez une part active dans le fonctionnement quotidien de la bibliothèque, et serez directement impliqué·e dans l’organisation des animations, avec les missions suivantes :

  • Organiser, développer, coordonner et adapter des animations culturelles, artistiques et littéraires à l’attention des personnes déficientes visuelles
  • Proposer une offre d’activités adaptées : visites culturelles, de loisirs ou ludiques, balades, animations créatives et/ou culinaires et séjours
  • Assurer la gestion organisationnelle, administrative, financière et logistique des activités dont vous êtes responsable, en collaboration avec les volontaires du/des groupes d’animation dont vous aurez la charge
  • Susciter et stimuler la création, l’éducation, la socialisation, l’esprit critique et le plaisir de la lecture et de la littérature pour tous
  • Maintenir les partenariats existants avec la bibliothèque, et en développer de nouveaux
  • Assurer la mise à disposition du public des nouveautés en braille, en audio et en grands caractères
  • Collaborer avec l’équipe à la bonne gestion du centre de documentation
  • Participer au service de prêt en collaboration avec le reste de l’équipe
  • Participer à la vie quotidienne, aux projets et événements de la bibliothèque et de l’association

VOTRE PROFIL :

Compétences et qualifications :

  • Être titulaire d’un des diplômes suivants :
    • Bibliothécaire breveté(e), ou gradué(e)/bachelier (de préférence)
    • Master en sciences et techniques de l’information et de la communication
    • Animateur subventionné dans le secteur socio-culturel (décret du 24 octobre 2008)
    • Diplôme correspondant à un titre étranger reconnu par le Gouvernement de la Communauté française comme équivalent aux diplômes repris au 1 ou 2
  • Capacité de gérer et de suivre des projets de A à Z, et participation à leur évaluation
  • Être en possession du permis de conduire B (véhicule souhaité)
  • Pouvoir justifier d’un minimum de trois années d’expérience professionnelle dans le secteur des bibliothèques et de l’animation est un sérieux atout

Personnalité :

  • Le droit à la culture pour tous est important pour vous et vous voulez contribuer à sa réalisation
  • Capacité à représenter le message et la vision de l’asbl : adhésion aux valeurs et intérêt pour les questions d’inclusion de la personne handicapée
  • Qualités d’adaptation et d’ouverture

CONDITIONS DE L’OFFRE :

  • Contrat à durée déterminée (6 mois), avec possibilité de prolongation vers un contrat à durée indéterminée
  • Temps plein : 36 heures par semaine, horaire flexible, activités occasionnelles en soirée ou le weekend
  • Une formation à la déficience visuelle à l’arrivée, et un investissement dans votre développement professionnel par des formations adaptées à votre fonction, à vos besoins et dans le cadre de notre plan de formation
  • Challenge passionnant dans une association en constante évolution
  • Lieu de travail principal : Bruxelles, mais déplacements fréquents en Wallonie
  • Barème CP 329.02 échelle 4.2
  • Chèques-repas

Vous vous reconnaissez dans ce profil ?

Envoyez votre lettre de motivation et CV par mail à Anne Mazzacavallo,
Responsable de la bibliothèque d’Eqla sur anne.mazzacavallo@eqla.be.

Date limite de remise des candidatures : 25 juillet 2021

Entrée en fonction au plus vite (à convenir).