Vers La Lumière 421

Le nouveau numéro du Vers La Lumière vient de sortir.

Découvrez ce numéro en PDF sur notre site, et retrouvez directement toutes les activités dans l’agenda en ligne !

Si vous souhaitez recevoir le Vers La Lumière en papier, en braille, en CD, en DAISY ou par mail (en word ou PDF), contactez-nous !

Space Camp 2022 : votre générosité peut créer une vocation


Vous voulez faire un don utile, capable de changer une vie ? Aidez nos jeunes déficients visuels à suivre un véritable entraînement d’astronaute au Space Camp for Interested Visually Impaired Students (SCIVIS), aux États-Unis.

Depuis 2016, Eqla accompagne chaque année 2 Belges dans un camp spatial dédié et adapté aux jeunes déficients visuels. Du 18 au 23 septembre 2022, le Space Camp for Interested Visually Impaired Students (SCIVIS) réunira 180 jeunes déficients visuels à Huntsville en Alabama pour une aventure de 6 jours.

Le SCIVIS, c’est quoi ?

Dans cette ville mythique des débuts de la conquête spatiale américaine, se tiennent depuis longtemps des stages et camps d’initiation au spatial. Depuis 32 ans, en plus des camps pour voyants, des camps adaptés pour déficients visuels sont organisés avec des délégations américaines et étrangères. Au programme : des expériences scientifiques, des entraînements en immersion, la construction d’un bouclier thermique, des simulations de micro-gravité, du « véritable » Moonwalk…

Quelle valeur ajoutée ?

Ce camp est l’occasion pour ces jeunes de vivre l’entrainement d’un·e astronaute avant une mission spatiale, d’acquérir des connaissances pratiques et théoriques et surtout, de développer leur capacité à surmonter des épreuves dans des conditions proches de celles d’une mission dans l’espace. Ce stage est aussi l’occasion pour les participants de rencontrer des jeunes du monde entier, de tisser des liens et de partager leurs expériences de vie.

Pourquoi nous soutenir ?

Eqla est la seule association à représenter la Belgique au SCIVIS, mais sans subsides, nous finançons ces séjours sur fonds propres. Les frais de participation s’élèvent à +/- 2500 € par personne. L’équipe se compose de 2 jeunes et de 2 adultes accompagnants. Aujourd’hui, nous avons le souhait de pérenniser la participation de jeunes Belges déficients visuels aux éditions futures.



➡️ Vous souhaitez nous aider ?



👉🏼 Quel est l’impact de mes dons ?

  • Avec un don de 60 €, vous parrainez l’hébergement d’un de nos jeunes (1 nuitée).
  • Avec 100 €, vous financez une partie du vol A/R (si 8 personnes donnent 100 €, le vol est totalement financé).
  • Avec 1060 €, vous financez la totalité du Space Camp d’un jeune.

Retrouvez le reportage vidéo d’Hugo et Samuel, partis au SCIVIS en 2021, ci-dessous ⤵️

Le rapport d’activités 2021 est sorti !

Le rapport d’activités 2021 d’Eqla a été approuvé par l’AG du 18 mai 2022.

Vous le trouverez donc ci-dessous.

Au sommaire de ce rapport :

  • Eqla
  • Organigramme
  • L’équipe en 2021
  • Les chiffres clés
  • Pôle accompagnement
  • Eqla en 2021
  • Pôle culture
  • Pôle formation & volontariat
  • Pôle transcription & adaptation
  • Pôle administration & finances
  • Pôle communication & partenariats
  • 100 ans d’accompagnement

Bonne lecture !

Téléchargez ici notre rapport d’activités 2021.

Journée Mondiale dédiée à l’accessibilité numérique

19 mai 2022 : Journée Mondiale dédiée à l’accessibilité numérique
Le jeudi 19 mai 2022, on célèbre la 11e Journée mondiale de sensibilisation à l’accessibilité numérique (#GAAD). L’objectif : inciter tout le monde à parler, à réfléchir et à s’informer sur l’accès et l’inclusion numériques, et sur le milliard d’internautes porteurs de handicap dans le monde.

Depuis deux ans, Eqla sensibilise beaucoup sur ce sujet. Nous formons déjà des personnes déficientes visuelles au codage, au développement et à l’accessibilité numérique via nos formations BlindCode. Nous aidons aussi plusieurs services publics à améliorer l’accessibilité de leurs sites internet et de leurs applications. Sous la houlette du CAWaB, qui a été mandaté par le CIRB (le Centre Informatique de la Région Bruxelloise), Eqla a notamment apporté des recommandations pour rendre les services publics numérisés (SPN) accessibles et inclusifs.

Mais aujourd’hui, notre association ne peut plus se contenter de paroles et de propos lénifiants. Il faut des actes et des actes forts pour que le droit à l’accessibilité soit enfin reconnu dans ce pays. Or, dans ce domaine, la Belgique et plusieurs de ses voisins européens accusent un sérieux retard. Dans son tout premier état des lieux sur l’accessibilité numérique en Belgique, le BOSA, organe de contrôle de l’accessibilité des sites publics au niveau fédéral, a montré que les sites internet des services publics ne sont toujours pas très accessibles aux personnes porteuses de handicap.

Un constat en dents de scie

En 2021, 45,6% des 572 sites contrôlés par une méthode dite simplifiée (méthode largement automatisée) ne sont pas accessibles et seuls 18% des sites ont publié une déclaration d’accessibilité. Sur les 31 sites contrôlés par la méthode approfondie (méthode respectant tous les critères de la directive européenne), aucun ne respecte l’ensemble des critères d’accessibilité. Cette méthode constitue le seul véritable moyen de pouvoir évaluer le niveau réel d’accessibilité des sites internet. Cette analyse permet de conclure qu’aucun des sites audités n’est 100% accessible.

L’année dernière, l’UE a dirigé le plus vaste audit d’accessibilité au monde. Chaque État membre de l’UE a l’obligation de réaliser un contrôle annuel de l’accessibilité de ses outils numériques et de faire rapport de ses conclusions à la Commission européenne tous les trois ans. Dans son tout premier rapport sur l’application de cette directive, il apparaît que parmi les 800 sites internet des services publics qui ont été contrôlés en Europe, il n’y a que 4 sites internet qui s’avèrent complètement accessibles. Du côté des applications mobiles, les résultats sont légèrement plus encourageants, avec huit (8) applications totalement accessibles sur 286 auditées.

Un cadre légal peu suivi

En vertu de la Directive européenne sur l’accessibilité numérique, transposée en droit belge en 2018, toutes les institutions gouvernementales au sein de l’Union européenne (UE) étaient tenues de garantir avant juin 2021 l’accessibilité de leurs sites web et applications mobiles pour les personnes en situation de handicap. Dès 2025, une nouvelle directive s’appliquera à de nombreux domaines du secteur privé.

« Dans une société inclusive, les personnes handicapées peuvent communiquer, échanger et participer à la société comme tout un chacun, explique Serge Denis, expert en accessibilité numérique et formateur chez Eqla. Le numérique est une chance pour construire cette société. Pour cela, les applications et sites web doivent être pensés et conçus en respectant les principes de l’accessibilité numérique les plus en phase avec les usages réels. »

Qu’est-ce que l’accessibilité ?

L’accessibilité numérique est un droit fondamental. C’est donner accès à la totalité des contenus et des fonctionnalités d’un site, d’un service numérique ou d’une appli à tout le monde, indépendamment des contraintes techniques, matérielles et physiques.

Les 4 principes fondamentaux de l’accessibilité numérique tels que définis par le W3C, l’organisme international chargé de définir les standards techniques liés au web, sont :

  • Perceptible :
    Les informations diffusées doivent toujours être disponibles pour tous les utilisateurs.
  • Utilisable :
    Tous les éléments actifs du site (liens, boutons, etc.) et les systèmes de navigation doivent être facilement utilisables.
  • Compréhensible :
    L’intégralité du site (ses informations et son utilisation) doit être compréhensible pour l’ensemble de ses utilisateurs.
  • Robuste :
    Le site doit être supporté par tous les navigateurs et compatible avec les technologies d’assistance.

Chaque situation de handicap a effectivement des spécificités propres qui vont avoir un impact sur la manière que tout un chacun a de naviguer sur Internet, le plus souvent avec des outils spécifiques.

 

Plus d’infos

Eqla recherche un·e accompagnateur·trice social·e (H/F/X)

Depuis 1922, l’association Eqla (anciennement Œuvre Nationale des Aveugles) agit avec et pour les personnes aveugles et malvoyantes.
Grâce à différents services de proximité, Eqla favorise leur inclusion dans la société en construisant avec elles des solutions d’autonomie et d’épanouissement : accompagnement global et personnalisé, formations aux nouvelles technologies, accès à des activités culturelles et de loisirs…

Eqla propose également des formations et des animations autour de la déficience visuelle, afin de sensibiliser le grand public et les professionnels aux réalités du handicap visuel.

Eqla emploie près de 50 personnes réparties sur toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. En plus de son siège à Bruxelles, Eqla dispose d’antennes dans les provinces du Brabant wallon, Hainaut, Namur et Luxembourg.

Nous sélectionnons nos collaborateur·trice·s sur base de leurs compétences. Nous ne faisons pas de distinction de handicap, d’âge, d’orientation sexuelle, de couleur de peau, de croyance, de conviction philosophique ou de nationalité.


EQLA RECHERCHE UN∙E ACCOMPAGNATEUR∙TRICE SOCIAL∙E
(contrat de remplacement / temps partiel)

Parmi les 6 pôles d’activités de l’association, le pôle accompagnement a notamment pour mission d’accompagner les personnes déficientes visuelles, et leur entourage, dans l’élaboration de leur projet de vie et les soutenir dans leurs démarches de la vie quotidienne.

En vue de renforcer son équipe d’accompagnement en Wallonie, Eqla recherche un·e accompagnateur·trice social·e possédant un diplôme d’assistant·e social·e.

NB : aucun autre diplôme ne sera retenu

Votre fonction :

En tant qu’accompagnateur·trice social·e, vous accompagnez des adultes présentant une déficience visuelle.

  • Vous accueillez la personne avec bienveillance au-delà de sa déficience, vous lui offrez écoute et soutien
  • Vous analysez la demande de la personne et élaborez avec elle un projet d’accompagnement qui s’inscrit dans la durée
  • Vous effectuez des entretiens à domicile ou dans nos bureaux
  • Vous faites partie d’une équipe pluridisciplinaire, participez aux réunions et travaillez régulièrement en binôme
  • Occasionnellement, vous travaillez en collaboration avec les accompagnateurs scolaires
  • Vous rédigez des rapports et tenez les dossiers des personnes à jour
  • Vous travaillez en collaboration avec les autres pôles de l’association et participez à la vie quotidienne, aux projets et événements de l’association
  • Vous représentez le message et la vision de l’association par votre adhésion aux valeurs et intérêt pour les questions d’inclusion

 

Compétences et qualifications :

  • Vous êtes à l’écoute de l’autre et disposez de qualités d’adaptation, d’ouverture et de remise en question
  • Vous êtes organisé·e, capable de travailler de manière autonome et appréciez le travail en équipe
  • Vous êtes capable d’assurer des tâches multiples dans un environnement stimulant
  • Vous avez une bonne connaissance générale en matières sociales et du secteur associatif wallon
  • Une expérience dans un service d’accompagnement de personnes en situation de handicap est un atout
  • Impérativement, vous possédez votre permisB et disposez d’une voiture (déplacements fréquents sur toute la Wallonie)

 

Conditions et contrat :

  • Contrat de remplacement
  • Temps partiel (28 h 50)
  • Challenge passionnant dans une association en constante évolution
  • Formation à la déficience visuelle à l’arrivée
  • Lieu de travail : Hainaut + réunions occasionnelles à Bruxelles ou ailleurs en Wallonie
  • Barème CP 319.02
  • Chèques-repas

 

Vous vous reconnaissez dans ce profil ?
Envoyez votre lettre de motivation et CV par mail à Murielle KONEN, Directrice Accompagnement Social Wallonie à murielle.konen@eqla.be

Date limite de remise des candidatures : 10 mai 2022
Entrée en fonction dès que possible.

Inscrivez-vous aux ateliers «Rebondir»

Très souvent liée au vieillissement, la déficience visuelle peut faire basculer la vie. Aux pathologies visuelles qui perturbent tous les repères, s’ajoutent souvent bien d’autres problématiques : la difficulté d’en parler, la peur de devenir aveugle, l’isolement, le doute de ne pas pouvoir vivre «comme avant». Comment rebondir et poursuivre son parcours avec une déficience visuelle ? 

Malgré la cécité, la déficience visuelle et la baisse de vision inéluctable, il existe des solutions pour préserver votre autonomie, pour accéder à la culture, aux loisirs et aux divertissements, pour garder une vie sociale et professionnelle riche. Et pour vivre… comme tout le monde.

👉🏼 Vous êtes malvoyant (e) ? Vous êtes un proche de personne malvoyante ? Vous êtes un professionnel de santé ou du secteur médico-social ? Vous accompagnez des personnes malvoyantes ?

➡️ Découvrez nos cycles d’ateliers « Rebondir », téléchargez notre flyer et parlez-en autour de vous.

Les ateliers rebondir, c’est quoi ?

La déficience visuelle peut survenir à tout âge. Elle provoque toujours un changement important dans les habitudes de vie.
Eqla propose un cycle de 5 ateliers de développement personnel pour aider les personnes qui éprouvent des difficultés à rebondir avec un handicap visuel et pour les guider vers une attitude résiliente.
La résilience est la capacité d’assimiler un traumatisme pour amorcer une nouvelle étape de sa vie, de s’adapter à son handicap, de poursuivre son parcours, de rebondir pour se reconstruire.

Pour qui ?

Ce cycle est proposé à toutes personnes souffrant de déficience visuelle, désireuses de développer une attitude résiliente pour améliorer leur inclusion et leur épanouissement. Le groupe sera composé de maximum 8 personnes.

Les animateurs ?

Ce cycle d’ateliers est animé par :

  • Jean-Luc Pening, non-voyant, coach et mentor
    Formé par l’International Coaching Federation et l’Ecole Européenne d’Administration
  • Brigitte Bamps, accompagnatrice sociale en Wallonie chez Eqla

Vous souhaitez plus d’infos ?

➡️ Deux séances d’information préalables seront organisées :

  • le 09 mai à 13h30 à Louvain-la-Neuve
  • le 16 mai à 13h30 en vidéo-conférence Zoom

Cycle « Rebondir » — 5 dates

26 septembre 2022 : Qui suis-je aujourd’hui ?
Faire connaissance au travers de questions identitaires : Qui étais-je hier ? Comment je vis mon handicap ? Quelle continuité possible dans mon identité quand mon existence est bouleversée ?

17 octobre 2022 : Moi et les autres
Se révéler au travers des questions relationnelles : Comment je me sens face aux autres ? Comment j’ai l’impression qu’ils me perçoivent ? Qu’est-ce qui a changé dans mes relations ? Qu’est-ce que ça m’a fait ? Qu’est-ce que j’en fais ?

14 novembre 2022 : Moi et mes proches
Comprendre et chercher des pistes pour gérer mes relations avec mes proches, lesquelles sont parfois les plus complexes : culpabilité, dépendance, souffrance, difficultés de communication…

12 décembre 2022 : Quelle liberté ?
Entrevoir de nouvelles possibilités pour se sentir plus libre et respirer : Comment peut-on se sentir libre lorsqu’on est porteur d’un handicap et qu’on vit dans une société qui nous paraît trop rapide, pas toujours accessible, ignorante, normative… ?

09 janvier 2023 : Et après ?
Ouvrir des portes et mettre en place des actions vers des projets pour demain : comment remettre en route mes projets ? Comment me réaliser à nouveau ? Qu’est-ce qui peut m’aider ou au contraire m’empêcher de me reconstruire ?


Renseignements et inscriptions :

Brigitte Bamps – accompagnatrice sociale chez Eqla
☎️ par téléphone au 0492/97.50.57
📧 par mail via brigitte.bamps@eqla.be

Inscription obligatoire pour l’ensemble des 5 séances

Frais de participation : gratuit


Adresse des rencontres :

Eqla—Antenne du Brabant Wallon
Chez Regus – Place de l’Université 16
1348 Louvain-la-Neuve


Marc, “donneur de voix” bénévole

Bariton dans une chorale, conteur et animateur de tables de conversation, Marc a consacré sa vie à l’aide aux enfants. Depuis 4 ans, Marc est lecteur bénévole chez Eqla. Il enregistre des livres audio pour les personnes déficientes visuelles.

Marc, quel a été votre parcours avant de devenir bénévole chez Eqla ?
Retraité depuis sept années d’une vie dans le social en tant qu’éducateur, je suis titulaire de 3 diplômes. Ces études m’ont permis d’orienter ma carrière professionnelle dans une démarche réfléchie et pleine de sens : l’aide à la jeunesse. J’ai toujours voulu être un acteur du changement à mon échelle, un peu comme Eqla l’est pour les personnes déficientes visuelles. Approchant de la fin de ma carrière et afin de ne pas redouter ce moment, j’ai décidé de noter sur un carnet mes envies d’après ! Et parmi ces mémos, j’avais inscrit : « donneur de voix ».

Pourquoi avoir rejoint une association comme Eqla ?
Comédien amateur et très grand consommateur de livres de tous genres, j’avais entendu par hasard qu’une organisation, l’ONA à l’époque, recherchait des voix pour enregistrer des livres pour les aveugles et les malvoyants. Je m’y suis donc présenté sans hésiter et depuis 4 années, je suis devenu un des 30 donneurs de voix chez Eqla. Pour moi, la lecture est une ouverture essentielle à l’apprentissage, à la découverte de nouveaux mondes. La lecture est un enrichissement personnel, c’est pourquoi j’essaie de partager des sentiments et des émotions à travers mes lectures aux déficients visuels qui sont privés par leurs yeux de cet art qu’est la lecture.

Qu’est-ce que cela vous apporte personnellement ?
Pour moi, lire un livre pour des personnes déficientes visuelles s’apparente à un moment rare, à un moment éphémère. Je compare cette démarche à un mandala dans le sable réalisé par les moines bouddhistes. De la création à la destruction du moment. Ce que j’offre aux auditeurs déficients visuels est un moment immatériel et qui vaut à la fois un tout et un rien pour nos membres. Que je lise devant un micro dans le studio ou devant un auditoire de 300 personnes, pour moi l’instant est le même. C’est un moment de partage unique. À l’heure actuelle, je participe au prix Horizon pour lequel je lis un livre à un panel de membres déficients visuels. Ces rencontres avec les bénéficiaires sont importantes, cela me permet d’avoir un retour sur ma lecture et sur le ressenti des lecteurs audios.

« J’ai toujours voulu être un acteur du changement. »

Lit-on différemment pour le public déficient visuel ?
Quand on lit à un public déficient visuel, on adapte son rythme et sa voix afin d’être le plus clair et donc le plus compréhensible possible pour nos auditeurs. J’ai une petite anecdote à vous partager : il arrive souvent qu’à la fin d’une phrase vienne se cacher un « murmura-t-il ». Dans ce cas, alors que j’avais pris ma plus belle voix, je dois recommencer la prise en murmurant réellement.

Pour moi, ces lectures me rappellent mes souvenirs de théâtre. Chez Eqla, nous lisons également pour un public dans l’incapacité de lire pour des raisons de santé. Comme par exemple pour une personne qui doit suivre des séances de chimio. Les livres audio ont un impact encore plus fort grâce au travail de notre association.

Avez-vous fait une découverte littéraire chez Eqla ?
Si je devais vous partager un livre, ça serait le suivant : « Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018. Généralement lorsqu’on enregistre un livre, on se retrouve en studio 2 heures par semaines avec Laetitia. Si mes souvenirs sont bons, ce livre de 450 pages m’a pris 24 heures d’enregistrement… mais j’en garde un très bon souvenir !


Vous voulez devenir volontaire chez Eqla ?
Surfez sur
https://eqla.be/agir/volontariat/
ou contactez Catherine Borgers, directrice du pôle Formations & Volontariat
☎️ au 02 241 65 68
📧 ou par mail via catherine.borgers@eqla.be


🎙️ Découvrez les “Donneurs de voix”
🎧 Chaque mois, retrouvez un nouveau texte et une nouvelle voix sur le site web www.donneursdevoix.be, et sur les plateformes Spotify, Apple Music et Deezer.


Retrouvez le reportage vidéo de BX1 sur Marc et les “Donneurs de voix” ci-dessous ⤵️

Vers La Lumière 420

Le nouveau numéro du Vers La Lumière vient de sortir.

Découvrez ce numéro en PDF sur notre site, et retrouvez directement toutes les activités dans l’agenda en ligne !

Si vous souhaitez recevoir le Vers La Lumière en papier, en braille, en CD, en DAISY ou par mail (en word ou PDF), contactez-nous !

 

Semaine mondiale du Glaucome: faites-vous dépister !

Semaine mondiale du glaucome : faites-vous dépister.


La Semaine Mondiale du Glaucome se tient du 6 au 12 mars 2022. En Belgique, Eqla est engagée dans la lutte contre le glaucome et rappelle chaque année l’importance d’un examen régulier chez l’ophtalmologiste à partir de 40 ans.

Qu’est-ce que le glaucome ?

Deuxième cause de cécité dans le monde, cette maladie oculaire est associée à la destruction progressive du nerf optique, le plus souvent causée par une pression trop importante à l’intérieur de l’œil. En Belgique, plus de 250 000 de personnes seraient concernées, dont 50 % qui l’ignorent. À l’échelle mondiale, le glaucome touche environ 100 millions de personnes. Si des traitements permettent de stopper son évolution, il est impossible de restaurer la vision lorsque la maladie est déjà à un stade avancé. Seule solution pour contrer cette pathologie insidieuse ? Un dépistage précoce.

Une maladie asymptomatique

Cette maladie est sournoise car elle est sans symptôme jusqu’à un stade avancé. Seuls un suivi régulier chez l’ophtalmologiste, une prise en charge précoce et la mise en place d’un traitement adapté permettent d’éviter d’importantes pertes du champ visuel. Environ 30 % des glaucomes ayant un caractère héréditaire, le dépistage doit être renforcé dans les familles présentant des antécédents.

Par ailleurs, l’augmentation de l’âge, une très forte myopie, une hypertension, un diabète, une apnée du sommeil ou encore la prise prolongée de corticoïdes peuvent accroître le risque de développer la maladie. Si les plus de 40 ans sont principalement concernés, elle peut néanmoins se manifester à tout âge.

Attention à certains signes

Les symptômes qui peuvent mettre la puce à l’oreille ? Douleurs oculaires, vision soudainement floue, œil rouge, perception de halos colorés autour des lumières, sensibilité extrême à la lumière, nausées et vomissements, maux de tête récurrents.

De nouveaux traitements en Belgique

Istar Medical, société basée à Wavre, a développé un implant ophtalmique, un dispositif que l’on introduit dans l’œil pour permettre le drainage de l’œil et combattre ainsi le glaucome. Ce dispositif de chirurgie micro-invasive du glaucome est désormais homologué en Europe pour les personnes atteintes de glaucome à angle ouvert, et un premier patient a déjà bénéficié de cette chirurgie en Allemagne. De son côté, EyeD Pharma travaille également sur un implant intra-oculaire en polymère. Il libère lui-même la quantité prédéterminée de médicament par jour.

Où se faire dépister ?

Le dépistage du glaucome s’effectue à l’aide de plusieurs examens comme : la mesure du champ visuel, l’examen du fond d’œil qui permet d’analyser l’état du nerf optique, ainsi que la mesure de la pression intraoculaire. L’examen est indolore, ne dure que quelques secondes et n’incommode pas la vue et n’empêche pas de reprendre ses activités par la suite.

Dans le cadre de la semaine du glaucome, quelques hôpitaux proposent un dépistage gratuit.

N’hésitez pas à vous renseigner dans l’hôpital le plus proche de chez vous !

Eléonor Sana : un CV bien rempli

Médaillée en ski paralympique et chroniqueuse TV, Eléonor Sana, 24 ans, est une force de la nature. Elle vient de terminer la formation BlindCode d’Eqla. Rencontre avec une jeune femme qui ne veut pas laisser son handicap dominer sa vie.

Personne ne se doute que tu vois mal. En réalité, comment vois-tu ?
Je suis atteinte d’un cancer qui décolle ma rétine. Je vois comme si une personne sans problème de vue regardait à travers un sachet de céréale. Je me déplace souvent seule dans les endroits que je connais. Par contre, quand je découvre de nouveaux lieux, je préfère être accompagnée par mon compagnon ou par mes proches. Je suis une adepte des trottinettes même si ce moyen de locomotion inquiète mes proches. Mais je ne veux pas me renfermer dans mon handicap. Je suis autonome et je veux le rester.

Comment a-t-on découvert que tes yeux étaient différents de ceux des autres enfants ?
Dès ma naissance, je ne voyais rien. Et quelques mois plus tard, mes parents inquiets de ne pas voir de réactions lorsqu’ils me montraient les étoiles dans le ciel ou qu’ils voulaient me prendre dans leurs bras, m’ont emmenée à l’hôpital. C’est donc assez rapidement, après ma naissance, que j’ai été diagnostiquée aveugle. En réalité, il s’agit d’un rétinoblastome. Un cancer qui atteint généralement les jeunes enfants. Ce cancer, j’ai fini par lui donner un nom : Robert. Ça m’a aidé à l’apprivoiser… Après plusieurs opérations, j’ai récupéré une vision minime mais qui pour moi est une vision nette, vu que je n’ai jamais connu que celle-là.

Ce cancer, j’ai fini par lui donner un nom : Robert. Ça m’a aidé à l’apprivoiser…

Comment le ski a fait de toi une championne ?
J’ai toujours pratiqué énormément de sports. De la danse, de l’escalade et surtout de la gymnastique. Étant compétitrice dans l’âme, je participais à beaucoup de compétitions toujours encouragée et soutenue par mes parents. Le problème avec la gymnastique, c’est que j’avais des difficultés avec la poutre, ce qui me faisait perdre des points mais surtout, qui me faisait chuter aussi bien au sol que du podium. C’est en voulant me lancer dans un nouveau sport, qu’à mes 17 ans, je me suis lancée dans le ski… sur les conseils d’organisateurs de camps pour les enfants atteints de cancer. Mais pour skier, j’ai besoin d’un guide. C’est comme ça qu’on a demandé à ma sœur de jouer mes yeux lors des descentes de ski. Au fil des compétitions et des entrainements, je suis devenue une athlète paralympique ce qui m’a permis de combiner l’école et le sport. En quelques mois, avec ma sœur, nous avons décroché différents titres au championnat du monde et d’Europe et nous avons également obtenu la médaille de bronze aux Jeux paralympiques 2018.

Pourquoi avoir choisi de suivre la formation BlindCode ?
Mon accompagnatrice Eqla m’a contactée pour me dire qu’Eqla venait de lancer une nouvelle formation sur le codage. Un monde de geeks dans lequel je ne me voyais pas m’épanouir. C’est mon papa qui m’a convaincue de tenter l’aventure ! Suivant souvent ses conseils, je m’y suis rendue sans réelle envie au départ mais la qualité des cours et la réactivité des enseignants m’a permis de finir cette formation dans laquelle je me sens aujourd’hui totalement épanouie. Cela dit, les débuts n’ont pas été faciles car on m’a découvert récemment un syndrome appelé « Sjogren » ce qui m’a fait rater les premières semaines de cours. Mais Eqla a vite mis en place des cours de rattrapage qui m’ont permis de raccrocher le train en marche. Aujourd’hui, je suis officiellement devenue codeuse.

Le handicap fait toujours partie de ma vie et je sens, lors des entretiens d’embauche, que cela fait peur aux employeurs. J’ai envie de leur dire que je vis comme tout le monde !

Tu viens de finir tes stages. Comment vois-tu ton avenir ?
Le handicap fait toujours partie de ma vie et je sens, lors des entretiens d’embauche, que cela fait peur aux employeurs. J’ai envie de leur dire que je vis comme tout le monde et que, comme mes parents l’ont toujours dit, je m’adapte à toutes les situations. Je suis capable de travailler. Je ne demande pas plus d’attention. Je suis donc à la recherche d’un travail dans le codage. J’ai suivi la formation Python et Java Script. Si vous connaissez des entreprises près de Mont-Saint-Guibert à la recherche d’une personne dynamique, souriante et professionnelle, n’hésitez pas à me mettre en contact avec eux !